Lancée par Marc Rivet, co-PDG et chef de la conformité, et Gabriel Cefaloni, co-PDG et chef des placements, Nymbus Capital (Nymbus) offre depuis 2013 des solutions multi-actifs personnalisées tirant avantage d’un large éventail de catégories d’actifs aux investisseurs institutionnels, aux intermédiaires financiers et aux clients de gestion privée établis principalement en Amérique du Nord et en Europe.
À titre de gestionnaire de portefeuille émergent, la firme a une vision particulièrement innovante. « Les gestionnaires de portefeuille plus petits sont plus agiles, alors ils peuvent s’adapter à des marchés en constante évolution et intégrer plus rapidement les évolutions technologiques dans leur processus d’investissement », souligne M. Cefaloni. C’est d’ailleurs cette vision qui a orienté le développement de la firme, laquelle prône l’innovation en matière d’investissement à l’intersection de la technologie, des données et de la finance. « Nymbus réunit une équipe d’experts qui pensent que la méthode scientifique est la meilleure façon d’aborder l’investissement, étayant ses idées par de l’information et les optimisant par itération. »
Dans un monde où les technologies modernes permettent aux nouveaux joueurs de transformer divers secteurs menés par des sociétés plus établies, les entreprises émergentes aux expertises technologiques évoluées peuvent rivaliser et même surpasser de plus grands concurrents avec des équipes plus nombreuses, notamment. En 2019 et 2020, le très bon rendement des stratégies de revenu fixe traditionnel et alternatif de Nymbus lui a valu une place parmi les gestionnaires ayant connu la plus forte croissance au Canada. C’est avec cet élan qu’à la fin de l’année dernière, la firme a complété l’acquisition stratégique de Gestion de portefeuille Landry (Landry), en plus d’acquérir les actifs et d’intégrer l’équipe de Perseus Capital à celle de Nymbus.
Landry, fondée il y a 20 ans par Jean-Luc Landry, économiste réputé au Québec, est une société spécialisée en gestion quantitative d’actions. Elle est donc complémentaire à Nymbus, qui se concentrait spécialement sur les obligations et les investissements alternatifs. « Notre approche quantitative en investissement, ou ce qu’on appelle une approche d’ingénierie en investissement, était le filon commun entre nos deux entreprises et nous permet maintenant d’offrir des services plus complets à nos clients », explique M. Cefaloni. M. Landry agit maintenant à titre de mentor et de conseiller stratégique dans son rôle de vice-président du conseil au sein de la firme en pleine croissance.
L’acquisition des activités d’exploitation de Perseus Capital contribue pour sa part à optimiser les portefeuilles alternatifs de Nymbus, en ajoutant une perspective macroéconomique systématique à l’allocation d’actifs. Fondée par Jean Turmel, ancien président de la Financière Banque Nationale et du conseil d’administration de l’un des plus importants fonds de pension au Canada, Perseus avait agi à titre d’investisseur providentiel aux débuts de Nymbus. M. Turmel demeure actionnaire de Nymbus et agira dorénavant à titre de président du conseil d’administration de la firme. La transaction permet également à Nymbus de bénéficier de l’expertise de Mathieu Poulin-Brière, associé et vice-président, ingénierie financière.
Tandis que Nymbus poursuit l’intégration opérationnelle de ses nouveaux éléments, la réaction de la clientèle est déjà très positive et les deux associés fondateurs sont fiers de poursuivre la tradition mise en place par ces brillantes entreprises québécoises. « Il n’y a pas eu énormément de mouvement à Montréal ou ailleurs au Québec dans les 20 dernières années dans le secteur sur le plan des fusions et des acquisitions et c’est un projet inédit de faire ainsi équipe pour maximiser notre croissance et promouvoir par le fait même l’investissement local », remarque M. Cefaloni. Avec en vue de devenir ensemble une société d’investissement de nouvelle génération au Québec, les trois firmes locales réunies se rapprochent déjà des 500 M$ d’actifs sous gestion (ASG).
Les données d’abord
La firme a toujours misé sur une approche scientifique évoluée alliant les mégadonnées (bigdata) à l’informatique distribuée et à l’intelligence artificielle, tout en mettant à profit la capacité d’adaptation de l’humain. Pour les fondateurs de Nymbus, il allait de soi que son avantage concurrentiel passerait par l’évolution technologique fulgurante des dernières années. « Il y a aujourd’hui des milliards de points de données disponibles provenant des marchés financiers partout dans le monde », met de l’avant M. Cefaloni. « Pour être en mesure d’en faire une analyse exhaustive, il nous fallait bien sûr l’aide des machines. »
En tant que chef des placements d’une firme quantitative (quant), M. Cefaloni apporte d’ailleurs à l’entreprise les connaissances en matière d’investissement et en mathématiques appliquées pour peaufiner les méthodes utilisées par Nymbus. « On l’appelle affectueusement le geek de la famille », raconte M. Rivet. « En plus de reconnaître une occasion d’affaires intéressante dans le potentiel de l’analyse quantitative de l’océan de données financières, c’est dans son ADN de vouloir tout systématiser. »
M. Rivet possède pour sa part une feuille de route étoffée dans le domaine du revenu fixe, une classe d’actifs qui est, selon les deux associés, très propice au développement d’une approche quantitative. En plus d’être entrepreneur en série, il a notamment occupé divers postes de mainteneur de marché à la Banque Nationale du Canada et œuvré comme négociateur indépendant durant près de 15 ans sur le parquet de la Bourse de Montréal.
L’équipe de Nymbus a ainsi développé et mis à l’essai ses propres algorithmes, en misant sur ces expertises clés et sur la puissance d’un réseau d’une dizaine de milliers de processeurs pour analyser les données et effectuer des calculs de manière ultrarapide. Des stratégies de revenu fixe et d’investissements alternatifs ont émergé de ces modèles issus de l’informatique en nuage, donnant d’ailleurs son nom à Nymbus, qui s’inspire des racines latines du mot nuage.
La chute des marchés associée à la pandémie de la COVID-19 a donné à la firme l’occasion d’effectuer un test de tension sans précédent en ce qui a trait à ses stratégies et à son approche, où les machines travaillent main dans la main avec l’équipe d’investissement. « C’est le meilleur test que nous pouvions utiliser pour défier nos stratégies puisque les algorithmes n’avaient jamais été soumis à une telle situation », explique M. Rivet. « Et ce test s’est très bien passé, démontrant une valeur ajoutée très significative comparativement à nos concurrents et à ce qui s’est passé sur les marchés. ».
Nymbus a obtenu son premier mandat institutionnel en revenu fixe dans le cadre du Programme des gestionnaires en émergence du Québec (PGEQ). Cet appui du PGEQ a permis à la firme de mettre en valeur ses stratégies et de démontrer aux institutions québécoises une feuille de route digne du 1er percentile des gestionnaires obligataires canadiens depuis le lancement du mandat. « Le PGEQ est un peu comme un passeport auprès de la clientèle institutionnelle et a été un partenaire incroyable pour notre firme, contribuant à faire grimper organiquement nos ASG de 50 M$ en 2018 à près de 200 M$ en 2019 avant la croissance par acquisition de 2020 », indique M. Rivet.
Faire plus que jamais concurrence aux grandes firmes canadiennes
L’objectif à atteindre dès que possible pour Nymbus sera de dépasser le milliard d’ASG. « Cette année, on se met donc en mode accélération en visant autant les patrimoines privés que les institutions et en tirant profit de nos nouveaux atouts ainsi que d’une équipe solide et élargie », précise M. Cefaloni.
« Une force importante de Nymbus est la combinaison de l’expérience et de la modernité dans son approche d’investissement et d’analyse », note M. Rivet. La firme priorise autant les méthodes de l’avenir et les jeunes gestionnaires que l’expérience et l’implication de mentors chevronnés et influents au sein de l’industrie.
Nymbus souhaite développer ses modèles technologiques pour approfondir sa gamme de solutions et pouvoir ainsi centraliser son expertise dans les différentes classes d’actifs en un produit « multi-stratégies quantitatives », question de se mesurer encore mieux aux grandes sociétés de placement.
« Quand ta mission se concentre sur la progression technologique, c’est une épopée qui ne se termine jamais! », lance M. Cefaloni, comme quoi les prochaines années s’annoncent très occupées pour Nymbus.
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