Avant de lancer sa firme de gestion de portefeuille, le président-fondateur de B-CAP, Mathieu Bouthillier, a acquis une vaste expérience en finance auprès de BMO Nesbitt Burns, Exotix, J.P. Morgan et Optimum à Montréal et à Londres, obtenant des compétences riches et variées dans plusieurs domaines, tels que les titres de dette des pays émergents, la recherche institutionnelle, la stratégie de placement, le back office institutionnel, la gestion de portefeuille et les premiers projets touchant aux enjeux environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG), et ce, il y a plus de 15 ans. Le président de B-CAP a ainsi développé des relations et une expertise internationales. Il a également complété un B.A.A. profil Finance des HEC Montréal, une maîtrise en Économie profil Finance à la University of Edinburgh et un DESS en produits dérivés de l’UQÀM en partenariat avec la Bourse de Montréal.
La passion de Mathieu pour la finance de marché est née très tôt. « J’étais le genre de gars à passer du temps à la bibliothèque à l’école secondaire pour lire la section des marchés dans La Presse, vérifier les cotes; j’aimais déjà ça », raconte-t-il. Il a demandé à ses parents de lui signer une dérogation pour qu’il puisse ouvrir un compte de courtage avant l’âge légal. « Je regardais Lou Dobbs à CNN et même les canaux américains qui font la couverture des actions comme CNBC ». Dès qu’il a pu, Mathieu a suivi le Cours sur le commerce des valeurs mobilières du Canada (CCVM) et sa formation d’analyste financier agréé (CFA). D’après le président de B-CAP, cette vive inclination financière devrait représenter un critère pour les investisseurs qui cherchent un gestionnaire de portefeuille. C’est un élément qui selon lui enrichit certainement l’expérience du client.
Une approche distinctive en constante évolution
Cette passion pour la finance permet donc à Mathieu d’offrir des stratégies uniques et transparentes, notamment la stratégie à rendement absolu de B-CAP appelée « Good Times Bad Times » (GTBT), laquelle investit avec des biais haussiers autant que baissiers avec plusieurs classes d’actif selon sa lecture de la macro globale. La firme mise également sur l’éducation de l’investisseur pour promouvoir ses services, démontrant efficacement sa passion et sa motivation. Avec plus de 400 rapports publiés dans le cadre de ses divers mandats, Mathieu a positionné sa société en tant qu’experte des actifs liquides, tant auprès des clients potentiels que de la communauté financière professionnelle.
B-CAP collabore avec divers partenaires, y compris des gardiens de valeur, des fournisseurs de services-conseils ainsi que des firmes offrant des logiciels spécialisés, par exemple pour l’administration des portefeuilles d’investissement. Actuellement en démarchage auprès de programmes provinciaux pour professionnels de l’industrie, B-CAP a également participé au Cap intro du Conseil des Gestionnaires en Émergence (CGE) et met à profit les conseils de son mentor, Jérôme Bichut, qui possède plus de 30 ans d’expérience en gestion de portefeuille, en allocation globale d’actifs et en stratégie d’entreprise.
De plus, la firme présente sur sa page LinkedIn diverses publications mensuelles gratuites qui mettent en lumière une vaste gamme d’événements concernant la bourse, les banques centrales et les tendances sociodémographiques. Elle partage un rapport d’activité de toutes les classes d’actifs, traitant des actions ordinaires selon les régions, les styles et les facteurs, mais aussi les devises, les taux d’intérêt et les commodités.
Le fondateur de B-CAP adopte une approche thématique principalement dirigée par le cycle économique et le positionnement de marché, pour une exposition informée et de plus en plus précise au risque. La formation de l’entrepreneur audacieux lui offre des compétences mathématiques et statistiques avancées, notamment en modélisation financière. « Chez J.P. Morgan, je travaillais avec des classes d’actifs composées de plusieurs milliers d’éléments et j’ai perfectionné la méthode d’identifier des opportunités ignorées par la majorité », souligne Mathieu. B-CAP a par exemple conçu des modèles analytiques d’évaluation des bons de souscription, des débentures convertibles et des actions privilégiées cotés en Amérique du Nord. Elle évite l’investissement purement quantitatif et s’intéresse particulièrement aux thèmes d’investissement au potentiel séculaire, aux industries oligopolistiques et au positionnement à contre-courant.
Par ailleurs, B-CAP se tourne actuellement vers l’ambition mondiale d’atteindre une économie net zéro d’ici 2050, la production et la consommation d’énergie étant au cœur de cet objectif imposant. L’équipe de la firme s’assure de bien saisir la situation complexe des entreprises canadiennes des secteurs de l’énergie, de l’extraction des ressources naturelles et du traitement et de la vente de ces ressources, qui représentent des opportunités clés. La firme demeure ouverte aux idées de ses clients, ce qui contribue également à sa pertinence.
Le fort potentiel québécois
Actualiser constamment ses connaissances du marché et des possibilités de celui-ci est donc un défi important pour un gestionnaire émergent comme B-CAP. La société doit aussi assurer la réalisation de ses obligations réglementaires et assumer les frais élevés qui s’y rattachent. Les divers programmes disponibles au Québec pour les jeunes firmes de gestion de portefeuille peuvent comporter des critères exigeants, tels que de présenter une part maximale de 10 % d’actifs familiaux. « Quand tu lances ta firme, tu trouves le capital comme tu peux, très souvent chez les membres de ta famille », indique Mathieu. Comme il le souligne, la persévérance et l’esprit d’entreprise sont essentiels au succès du gestionnaire d’actifs émergent. « Compter tes heures est hors de question et tu vas verser un salaire à tout le monde avant de le faire pour toi. »
Une aventure qui a incidemment commencé dans le contexte sans précédent d’une pandémie, la firme de gestion de portefeuille Bouthillier Capital (B-CAP) s’est donné la mission de fournir un rendement compétitif aux investisseurs avec des stratégies innovantes. Ses différentes approches d’investissement allient protection et croissance du capital, en plus de saisir les opportunités de placement atypiques au potentiel de rendement élevé.
L’un des premiers défis du parcours de B-CAP a été le choix d’un nom inexistant, impliquant une vérification à l’échelle du Canada ainsi qu’aux États-Unis. Pour les besoins de la cause, Mathieu a donc prêté son propre nom à la société. Puis, l’obtention d’une nouvelle licence Bloomberg accompagnée de recherche institutionnelle a permis à B-CAP de continuer de prendre le pouls du marché et d’offrir maintenant ses services à des professionnels de l’industrie (B2B). Inscrite à l’Autorité des marchés financiers (AMF) à titre de gestionnaire de portefeuille et de gestionnaire de portefeuille en dérivés depuis janvier 2021, la firme a acquis ses premiers actifs le 31 mars dernier.
Aujourd’hui, la firme se concentre sur l’augmentation de ses actifs sous gestion ainsi que le développement de ses relations d’affaires avec des personnes et des organisations influentes. « Ton plan d’affaires est une série de petits pas qui te permettent d’avancer, plutôt qu’une solution ‘tout cuit dans le bec’ », note le président de B-CAP. Le PGEQ, le ministère des Finances, les raving fans (les gens qui ont découvert et reconnu la valeur de la stratégie d’un gestionnaire et n’hésitent pas à en parler) sont tous des alliés importants. B-CAP désire également créer un comité consultatif à l’interne. De plus, elle se prépare pour son expansion et travaille à améliorer sa veille de données, y compris la documentation et la quantification des tendances en cours.
En parlant de tendances, les activités de B-CAP se sont maintenues malgré les bouleversements économiques associés à la crise sanitaire mondiale. « L’événement historique qu’est la COVID-19 a fait culbuter les actifs risqués, mais le rebond a été tout aussi intéressant à suivre », relate Mathieu. Valeur importante mise plus que jamais de l’avant par la pandémie, la promotion de l’économie locale est incontournable pour B-CAP. De nombreuses entreprises locales ayant bénéficié d’un impact très positif lors de la crise, la firme profite de cet élan pour accroître sa notoriété à Montréal et au Québec en s’associant à des programmes et partenaires d’affaires locaux. « Le fait de pouvoir parler directement avec son gestionnaire de portefeuille a beaucoup de valeur pour bon nombre d’investisseurs », mentionne le fondateur de B-CAP. Par ailleurs, Mathieu remarque que le secteur institutionnel québécois semble encourager de plus en plus les entreprises locales. C’est dans l’ADN culturel du Québec de reconnaître et de promouvoir les exemples de succès et le talent d’ici. «Il devient difficile de justifier le fait d’aller vers des placements vendus par des gens qui ne connaissent pas la stratégie impliquée, et autrement dit ne peuvent pas te l’expliquer avec une réelle transparence », souligne-t-il.
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