L’équipe de Gestion d’actifs Global Alpha possède à elle seule une expérience combinée de plus de 60 ans au sein du secteur des petites capitalisations. C’est en se concentrant exclusivement sur son expertise et en l’approfondissant minutieusement que la firme québécoise a connu un franc succès, notamment dans le marché institutionnel nord-américain.
Dès le moment où ils se sont associés pour créer Global Alpha en 2008, les deux ex-collègues de Natcan, Robert Beauregard, chef des placements et David Savignac, chef de l’exploitation avaient un plan de match qui demeure essentiellement le même à ce jour : garder le « focus » sur les small cap. En d’autres mots, ses gestionnaires se consacrent entièrement à ce qu’ils font le mieux, soit la construction de portefeuilles d’actions mondiales et internationales à petite capitalisation. Ces derniers ont également fait appel assez tôt à Qing Ji, une analyse du milieu financier montréalais qu’ils connaissaient bien pour se joindre à leur projet en tant que gestionnaire de portefeuille puisqu’ils étaient convaincus que son profil concordait parfaitement avec cette vision.
En plus de miser sur leurs connaissances communes en matière de petites capitalisations, ces gestionnaires se sont aussi rendu compte qu’une même passion nourrissait leurs ambitions de carrière. « Nous avions tous la fibre entrepreneuriale en nous. Personnellement, je viens d’une famille d’entrepreneurs. J’ai pu tremper à la fois dans l’immobilier et dans le milieu des affaires, entre autres dans le domaine des centres de rénovation. Aujourd’hui, nous sommes onze employés chez Global Alpha et chacun d’entre nous possède de l’expérience en industrie. C’est ce qui nous permet de mieux connecter et de bien dialoguer avec les dirigeants des entreprises que nous rencontrons », explique David Savignac.
Trouvailles fructueuses
Global Alpha se présente comme une firme de placement qui effectue un travail d’analyse fondamentale indépendant pour repérer des placements intéressants du côté des entreprises dont la croissance n’est pas prise en compte par le marché boursier. « Les études et les analyses consacrées aux petites sociétés sont souvent restreintes ou encore faiblement diffusées, ce qui favorise la formation d’un écart entre le cours effectif et la juste valeur des actions », indique le groupe sur son site Web.
Plus précisément, ce phénomène d’inefficience de marché crée une occasion pour des gestionnaires férus de petites capitalisations de dénicher des sociétés présentant des caractéristiques de croissance méconnues pour les portefeuilles de leurs clients.
Pour se faire, l’équipe de Global Alpha passe par une recherche diligente et exhaustive effectuée dans un vaste univers de placement qui regroupe la totalité des sociétés dont la capitalisation boursière se situe entre 100 millions de dollars américains et 5 milliards de dollars américains. Les gestionnaires prennent le temps de se rendre dans chaque région et de visiter les entreprises qui présentent des occasions de placement qu’ils estiment intéressantes.
« C’est ce qui me motive de mon métier : partir à la découverte de nouvelles sociétés prometteuses. Les rencontres avec les entrepreneurs sont extrêmement intéressantes et enrichissantes. De plus, c’est un travail qui n’est jamais ennuyant puisque tu dois constamment en apprendre sur les entreprises et demeurer au fait des dernières tendances de différents secteurs. C’est très gratifiant! », partage M. Savignac qui a entre autres parcouru l’Europe et l’Asie à de nombreuses reprises à la recherche des perles rares qui contribueraient aux stratégies d’investissement offertes par Global Alpha.
Thématiques d’avenir
Une autre méthode de travail qui est un gage de succès pour la firme Global Alpha est celle d’examiner la valorisation d’un titre en fonction d’une thématique de placement et non pas simplement sur la base d’une approche ascendante. Par exemple, ses gestionnaires considèrent qu’une entreprise solide qui profite des tendances positives à long terme, telles que la préservation de l’environnement, constitue un excellent placement.
David Savignac donne l’exemple du titre de l’entreprise Tomra que Global Alpha a détenu longtemps dans ses portefeuilles avant de s’en départir puisque cette dernière est devenue trop grande pour être considérée comme une petite capitalisation. Tomra est une entreprise internationale d’origine norvégienne spécialisée dans les machines munies capteurs permettant de collecter et de trier les déchets de manière à réduire le gaspillage.
« Tomra possède 75 % du marché des systèmes de récupération automatisés. Ces machines distributrices dites “inversées” permettent entre autres aux gens de recycler des canettes d’aluminium, des bouteilles en verre et en plastiques tout en recevant de la monnaie en échange de leur dépôt. Avec 82 000 machines installées partout dans le monde, Tomra a permis la collecte de plus de 35 millions de bouteilles vides », relate-t-il.
En plus d’avoir un impact positif sur la planète, cette entreprise a connu une croissance importante durant les années où Global Alpha a détenu son titre. Pour l’année fiscale 2017, Tomra avait rapporté des ventes de 900 millions de dollars américains, ainsi qu’un EBIDTA de 177 millions $ US. En date de décembre 2019, la croissance annuelle de l’entreprise a été de 10.5 % sur les trois années précédentes.
Des structures qui propulsent
La stratégie de Global Alpha en tant que société de placement en émergence a également été de se doter d’une structure permettant à ses gestionnaires de se concentrer exclusivement sur la construction des meilleurs portefeuilles possibles de petites capitalisations mondiales et internationales pour leurs clients.
Global Alpha fait donc partie du Groupe financier Connor, Clark & Lunn, qui soutient la firme dans les aspects autres que la gestion de placements, comme les ventes, le marketing, la conformité et l’informatique. « Nous savions dès le départ que nous allions viser le marché institutionnel et c’est pourquoi nous nous sommes dotés de cette structure qui plaît entre autres beaucoup à aux clients américains d’envergure », mentionne M. Savignac.
Global Alpha, qui a effectué ses premiers pas avec un premier mandat institutionnel d’environ 7 millions de dollars canadiens, gère aujourd’hui près de 5 milliards canadiens et 65 % de ses actifs proviennent de sa clientèle américaine. Ce sont les programmes pour les gestionnaires en émergence américains qui ont permis à la firme de réellement prendre son envol car c’est par l’entremise de l’un d’entre eux que la société de placement a pu acquérir son premier mandat institutionnel américain significatif en 2013. « La performance de nos stratégies parlait déjà d’elle-même, mais obtenir un tel mandat pour un État américain a vraiment démontré notre sérieux aux autres clients potentiels du même type », rapporte le gestionnaire de portefeuille de Global Alpha.
La firme croit ainsi énormément en l’importance de tels programmes pour propulser les gestionnaires en émergence et s’engage aussi auprès des initiatives québécoises du genre comme le Conseil des gestionnaires en émergence (CGE) et le Programme des gestionnaires en émergence du Québec (PGEQ).
« On remarque un engouement certain pour l’investissement local au Québec. De nombreux investisseurs saisissent de plus en plus l’importance d’encourager les gestionnaires en émergence d’ici. Par exemple, ils comprennent que dans une ville comme Montréal, confier ses actifs à des firmes locales engendre des retombées économiques partout dans notre écosystème puisque celles-ci font elles-mêmes affaire avec nombreux services professionnels en périphérie (traducteurs, avocats, notaires, etc.).
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