Les petits gestionnaires de portefeuille québécois se regroupent

Publié le 05 mars 2014 RICHARD DUFOUR
La Presse

(Montréal) Dans le but d’encourager les caisses de retraite et les fortunes familiales à leur confier plus de mandats de gestion, de «petits»gestionnaires de portefeuille québécois mettent sur pied un organisme pour les représenter.

Pour l’instant, une quarantaine de firmes avec un actif sous gestion inférieur à 1 milliard forment ce qu’ils ont convenu d’appeler le Conseil des gestionnaires en émergence (CGE).

L’objectif initial est d’amener les institutions et fortunes familiales à investir au moins 1,5 milliard avec des gestionnaires en émergence locaux au cours des deux prochaines années.

«L’écosystème financier est très mauvais ici pour favoriser l’entrepreneuriat de nouvelles firmes en gestion de portefeuille. Individuellement, on n’a aucun pouvoir, mais quand tu as la voix d’une association, c’est différent», commente Geneviève Blouin, présidente du conseil d’administration du CGE et présidente et fondatrice de la firme Altervest.

«Il m’a fallu de l’aide pour identifier une quarantaine de gestionnaires de portefeuille québécois en émergence. J’en connaissais à peine une vingtaine. Si moi qui suis dans ce petit milieu, je connais peu de joueurs, on ne peut pas demander à une institution de tous les connaître.»

Lancement

Le CGE tiendra son événement de lancement le 24 avril à la Bourse de Montréal sous la forme d’un cocktail-rencontre. Environ 400 invitations seront lancées à des institutions et fortunes familiales du Québec, du Canada et des États- Unis.

Fiera Capital et Hexavest, dont les actifs sous gestion s’élèvent respectivement à 77,5 milliards et 18 milliards, sont deux succès québécois d’entrepreneuriat local en gestion de portefeuille et le CGE souhaite contribuer à en créer d’autres.

Hexavest et l’organisme Finance Montréal appuient le CGE et entendent apporter leur contribution. Robert Brunelle, d’Hexavest, et Michel Delisle, de Finance Montréal, sont membres du conseil d’administration du CGE.

Des études sont en cours pour tenter de dégager des recommandations qui pourraient permettre aux membres du CGE de mieux se développer. Ça pourrait déboucher sur l’élaboration d’un programme précis au Québec.

L’exemple d’Hexavest

C’est par le truchement d’un programme américain de gestionnaires en émergence qu’Hexavest a obtenu en 2008 un premier mandat de gestion aux États-Unis auprès de l’État du Maryland.

«Sans ce programme, ça aurait été difficile de percer du côté américain», dit Robert Brunelle.

Aujourd’hui, Hexavest a une trentaine de clients américains qui contribuent pour 5 milliards en actifs, soit 25% de l’actif sous gestion totale de la firme.

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